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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 10:21

L’exercice du pouvoir, pour un militant, est une rude épreuve. Après des mois d’espoir et l’exaltation de la victoire, il lui faut contempler de loin les femmes et les hommes  qu’il a contribué à faire élire avec le sentiment, parfois, d’être tombé dans l’inutilité. On peut difficilement  intervenir quand on est si loin de la lumière. Le comprendre est parfois source de déception.

 

Si le nouveau Président, les nouveaux ministres, les nouveaux députés doivent s’adapter plus que rapidement à leurs fonctions et à leurs missions, nous, militants, croyons disposer d’un peu de temps pour trouver notre place dans le bal politique. Il n’en est rien : entre les critiques d’une droite revancharde qui continue à nous penser illégitimes à gouverner et les remarques au quotidien de nos concitoyens désabusés, la respiration est finalement assez brève. D’acteurs de campagne, nous sommes devenus témoins, et si nous laissons faire, nous allons très vite nous transformer en comptables…

 

Le contexte s’annonce particulièrement délicat : crise mondiale, situation internationale surchauffée, Europe qui se cherche, valeurs vacillantes… Le congrès d’octobre nous met encore en avant, il est un nouveau défi : pour nous, militants du parti au pouvoir, quel positionnement ? Quels combats ?

 

Notre premier devoir de militant, bien sûr, sera d’expliquer les mesures adoptées par le Gouvernement, et sans aucun doute, de les défendre. Nous avons aussi, et c’est une tâche formidable, à préparer les échéances électorales à venir, élections municipales, cantonales, européennes. Mais à ces « missions traditionnelles », nous devons à mon sens en ajouter une, essentielle, indispensable, qui sera l’essence même de la réussite de la gauche : être une pression, un levier pour le respect des promesses, pour un vrai changement.


Nous avons porté le programme de François Hollande, et c’était facile car il était fort, riche, ambitieux. Certaines de ses propositions portent l’essence même d’une société plus juste, plus honnête. Ces propositions-là, nous devons faire en sorte qu’elles soient mises en œuvre. Aujourd’hui, nous partageons la responsabilité de l’avenir et toute initiative participative s’inscrit dans la construction d’une société plus équilibrée, à la recherche de la réalisation de ses valeurs, comme seule la gauche peut le faire.

 

A cet égard, la démarche de Ludovic Freygefond pour une charte de bonne conduite des élus girondins doit être saluée, soutenue. Non cumul des mandats, comportement exemplaire sont autant d’actions qui ne dépendent que de nous, et non d’une crise financière ou de la modification du climat. La confiance se gagne, ces deux éléments en sont les premières pierres. Nous avons le devoir de les poser, intelligemment, avec une réflexion sur le statut de l’élu. Nous avons le pouvoir de les mettre en œuvre. Nous, militants socialistes, veillerons à cette réussite.

 

link   Tribune libre de Ludovic Freygefond : la charte et le territoire

link   Charte de déontologie des membres du Gouvernement

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